C’était un beau pays ! le mien, le nôtre…
Jadis heureux, la purée de nous autres,
Où se nouèrent tant d’amitiés sincères
Entre ces hommes d’horizons si divers,
Petites gens plus que colons nantis,
Le respect, une idée de la vie…

A l’automne de la vie aujourd’hui arrivés,
Laisse-moi donc, ma mie, rêver… imaginer
Un tendre et doux écrin pour nos vieilles années,

Une petite maison au creux de la forêt ,
Où dans l’âtre cendré de notre cheminée
Des bûches de chêne, gaiement, vont crépiter ;

Depuis bien des années, notre gouvernement
Vers le meilleur des mondes nous conduit patiemment.
De son droit régalien, il nous ôte vraiment,
Soucieux de notre bien, tous nos plaisirs gourmands !

Sous le maudit prétexte d'une bonne santé,
Par de pompeux discours, il nous prive de goûter
Une bien bonne chère ou un peu de fumée :
Adieu tous les plaisirs, si souvent célébrés !

Elle était belle.
Elle était douce.
Elle était blonde.
Elle était sage...

Sous son blanc chemisier, ses petits seins mignons
Soutenaient mon regard, adorables fripons !
Sous sa jupe plissée, cuisses fines et dorées
Espéraient le zéphyr qui voudrait les montrer.
Insolent cache-cache, propice à me narguer !

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