- Anaïs
- Clics : 2299
Triste dimanche
Le temps est gris depuis hier, le vent d'est nous amène de l'eau. Les nuages défilent... J'aurais pourtant bien voulu aller courir pieds nus dans les prés et prendre mon amoureux par la main. S'il avait fait beau et si nous n'avions pas eu de la visite, nous serions allés tous les deux à la source, loin là-bas au fond des Plaines. L'eau y est si fraîche et si transparente, et le coin si calme ! C'est notre jardin à nous, avec les grenouilles et les petits oiseaux...
Le repas de famille s'éternise ; la tante est venue de la ville en carriole avec son bourrelier de mari et ses deux garçons. Ce n'est pas souvent qu'ils viennent. Ils n'ont pas dû avoir chaud sur la route ! L'oncle a mis le cheval à l'abri sous l'appentis, dans le petit jardin au bas de la rue, là où il y a le grand poirier et, dans un coin bien ensoleillé, quelques groseilliers.