Cinq heures du matin, branle-bas de combat !
Après quelques semaines de quiescence,
À croire qu'ils étaient partis en vacances,
Les visiteurs, de nouveau, défilent au pas.
Puis éclate l'ordre aboyé : rompant les rangs,
Ces serviles barbares, maîtrisant bien leur rôle,
S'éparpillent alors sans la moindre parole
Et, l'arme au poing, rejoignent leur place en courant.
Cette guerre acharnée reprend donc de plus belle :
À cent contre un, lutte inégale, gagnée d'avance,
Ces horribles soldats déchaînent leur violence,
Embrasent l'horizon, prennent la citadelle.
Capitulant, épuisé, affreusement las,
Vaincu et honteux, l'assiégé rend les armes.
La bataille fut brève, arrachant maintes larmes :
Six heures du matin, c'est la fin du combat !
© Robert Gastaud juin 2008