Promenades - Promenades : page 5

 

Dîner d’adieu

Quelques instants avant l’heure convenue, je me rends dans le hall de l’hôtel pour y attendre mon invitée. Je m’installe confortablement dans un fauteuil, avec le quotidien de la région – dont je serais bien incapable de vous dire ce qu’il raconte – tournant le dos à l’entrée, mais un miroir me permet d’en surveiller la porte.

Elle ne tarde pas à me rejoindre. J’en ai un tel choc que j’ai du mal à me lever pour l’accueillir.

Je vous l’ai décrite élégante, fine, jolie, vêtue simplement et confortablement pour nos promenades.

Je découvre, passant la porte de l’établissement, une jeune femme éblouissante, arborant un sourire radieux.

Du regard, elle me cherche et m’aperçoit bientôt dans le miroir. Son visage s’éclaire encore.

Je me lève enfin pour aller à sa rencontre, avec un sourire aussi grand que le sien.

Je ne regrette pas le choix de mon costume, tant elle est belle face à moi.

Elle est vêtue avec beaucoup de goût. Je suis subjugué et mon regard ne sait plus où se porter.

Ses jambes sont gainées de bas clairs si fins qu’on pourrait croire sa peau nue ; elle a chaussé de petits escarpins et porte un tailleur sable d’une grande beauté qu’une broche, représentant un oiseau, égaye. Elle a négligemment jeté sur ses épaules un manteau de laine noir.

Un corsage de soie bleu pâle joliment décolleté complète son vêtement et, pour la première fois, elle tient à la main un petit sac à main de cuir clair.

Elle a simplement apprêté sa coiffure afin de ne plus devoir la remettre en place comme elle le fait si souvent. Une discrète barrette retient les cheveux les plus rebelles sur l’arrière, laissant quelques mèches glisser devant les oreilles où de jolis boutons sertis d’un diamant attirent l’œil.

Son maquillage est légèrement plus soutenu qu’à l’habitude ; elle a verni ses ongles d’une couleur rose saumon qui fait paraître ses mains plus fines encore.

Son rouge-à-lèvre est assorti, ses pommettes très discrètement colorées. Ses yeux, qu’un peu de fard à paupière éclaire, sont merveilleusement mis en valeur par un fin trait de crayon et un discret maquillage des cils.

Je devine à son poignet un bracelet en or et remarque à sa main droite une bague portant une émeraude plus grosse que le saphir que je lui connaissais déjà. Une fine chaînette d’or assez courte à laquelle est suspendu un simple petit diamant rappelant ceux des boutons d’oreilles semble faite pour attirer le regard vers son cou.

Mes yeux ne savent plus où se poser. En quelques minutes, ils découvrent tant de beauté qu’ils ont osé négliger deux semaines durant !

Je me sens flatté qu’elle ait choisi cette toilette, ces bijoux, ce maquillage pour me faire honneur. Prenant pour la première fois sa main, je la gratifie d’un baisemain qu’elle mérite bien, ce qui déclenche chez elle un sourire aussi moqueur que flatté.

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